Abou Oussama al-Faransi ou l’embarras (l’impuissance ?) de la France

Adrien Guihal connu sous son nom de guerre Abou Oussama al-Faransi (Abou Oussama le Français) demande à être rapatrié en France. Il a rejoint le groupe terroriste dit État Islamique en Syrie en 2015 et il a été arrêté en 2018 par des forces kurdes qui le détiennent toujours.

Aujourd’hui âgé de 40 ans, né en 1985 dans le XIIe arrondissement de Paris, Adrien Guihal s’est converti à l’islam en 2002 et a adopté l’idéologie islamiste. En 2008, il a préparé un attentat contre les locaux des renseignements généraux à Paris qui a été déjoué. Il a été condamné pour cela en janvier 2012 par le tribunal correctionnel de Paris à une peine de quatre ans de prison, dont un an avec sursis, et en juin de la même année il a été libéré et placé sous contrôle judiciaire.

Il a commis quels crimes en Syrie, il est responsable de combien de morts ? On ne le sait pas en France. Peut-être que des Syriens le savent, peut-être que les forces kurdes qui le détiennent le savent. Ne doit-il pas être jugé en Syrie ?

Il s’est fait oublié pendant trois ans et en 2015 il est réapparu en Syrie comme porte-parole de l’organisation terroriste dite État Islamique. C’est par sa voix en français qu’est revendiqué l’attentat de Nice du 14 juillet 2016, qui a fait 86 morts.

Il a commis quels crimes en Syrie, il est responsable de combien de morts ? On ne le sait pas en France. Peut-être que des Syriens le savent, peut-être que les forces kurdes qui le détiennent le savent. Ne doit-il pas être jugé en Syrie ?

À travers l’esquive du Quai d’Orsay et l' »incompétence » de la justice, apparaît tout l’embarras (impuissance ?) des autorités françaises, de l’État français devant cette situation des terroristes français qui se sont engagés en Syrie dans l’entreprise terroriste du groupe dit État Islamique.

Après avoir échoué, en 2022, à faire rapatrier son fils, sa demande au ministère des Affaires étrangères n’ayant pas eu de suites, puis, en 2023, par voie judiciaire, le tribunal administratif s’étant déclaré incompétent, la mère d’Adrien Guihal revient à la charge avec un recours déposé auprès la cour administrative d’appel par son avocat qui représente également les familles de deux autres Français qui ont rejoint en Syrie le groupe terroriste dit État Islamique.

A travers l’esquive du Quai d’Orsay et l' »incompétence » de la justice, apparaît tout l’embarras (impuissance ?) des autorités françaises, de l’État français devant cette situation des terroristes français qui se sont engagés en Syrie dans l’entreprise terroriste du groupe dit État Islamique.

La rédaction vous conseille

• Attentats du 13 novembre 2015, l’islamisme politique en action
• Dix ans après Charlie : la liberté ou la soumission
• Kamel Bencheikh et l’islamisme : une vision lucide, des défis