Vote pour une résolution à l'Assemblée nationale
La gauche indigne ne soutient pas la libération de Boualem Sansal
La députée écologiste Sabrina Sebaihi s’est abstenue de voter la résolution pour la libération de Boualem Sansal. Elle essaie de justifier sa position en affirmant : « Il faut cesser la diplomatie des plateaux qui court derrière Pascal Praud et l’extrême droite. » Au nom de « la diplomatie », en majorité, la gauche, avec LFI, socialistes et écologistes, a voté contre le texte. La gauche indigne, qui a renoncé à ses valeurs historiques, approuve l’incarcération d’un homme de liberté.
Par Karim Maloum
Publié le 8 mars 2025

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis le 16 novembre.
« En tant que Vice-Présidente du Groupe d’amitié France Algérie, je suis pleinement engagée à promouvoir des relations apaisées entre nos pays, a déclaré Sabrina Sebaihi qui s’est abstenue pour demander la libération de Boualem Sansal. Je suis honorée d’être vice-présidente du Groupe d’amitié France Algérie, qui s’efforcera de promouvoir des relations apaisées entre nos pays. » Il faut vraiment oser ! Quand le sage montre la lune, l’imbécile regarde le doigt.
Comment une députée qui refuse de demander la libération de Boualem Sanal a-t-elle pu devenir vice-présidente d’un Groupe d’amitié France-Algérie ? La députée est toute fière de ne pas demander la libération d’un homme de liberté. Cela en dit long sur la dérive d’une certaine gauche qui s’oppose à la liberté d’expression.
Cette résolution appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, portée par Constance Le Grip, a été adoptée, mardi 4 mars, en commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
La gauche indigne, qui a tourné le dos à ses valeurs historiques, valide l’incarcération d’un homme de liberté. Il n’y a plus de neutralité. Alors que la commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale examinait mardi une proposition de résolution européenne «appelant à la libération immédiate et inconditionnelle» de Boualem Sansal, écrivain franco-algérien incarcéré depuis mi-novembre en Algérie, les députés Insoumis, écologistes et socialistes se sont abstenus au moment du vote.
🇫🇷🇩🇿 Fière d'être Vice-Présidente du Groupe d'amitié #France #Algérie, qui œuvrera pour des relations apaisées entre nos pays. pic.twitter.com/QlTWQXhoat
— Sabrina Sebaihi (@SabrinaSebaihi) March 6, 2025
Cette résolution rappelle que « derrière le sort inique qui touche Boualem Sansal, c’est la liberté d’expression politique qui est menacée, cette liberté fondamentale qui reconnaît à tous, dans le cadre défini par la loi, le droit de communiquer ses idées et la possibilité d’être contredit ».
Plusieurs députés ont souligné cette division entre la gauche et le reste de la représentation nationale.
Excédée par l’abstention des députés LFI et écologistes, l’élue Renaissance Olivia Grégoire s’est félicitée que le bloc central ait pris ses responsabilités.
En commission des affaires étrangères, pour voter la proposition de résolution pour la libération immédiate et inconditionnelle de Boualem Sansal et condamner les conditions de son arrestation et de sa détention.
— Olivia Gregoire (@oliviagregoire) March 4, 2025
Quand LFI et EELV s’abstiennent, nous prenons nos responsabilités pic.twitter.com/LqZcEnCkBs
Cette résolution appelant à la libération immédiate et inconditionnelle de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, portée par Constance Le Grip, a été adoptée, mardi 4 mars, en commission des Affaires étrangères de l’Assemblée nationale.
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis le 16 novembre. Il a été placé sous mandat de dépôt le 26 novembre par le tribunal de Dar El-Beïda, à une quinzaine de kilomètres du centre d’Alger. Le lendemain, le 27 novembre, il a fait appel de sa détention. Le 11 décembre, l’appel a été examiné et rejeté par la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger.
Il est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne «comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions».
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