Il a été présenté aujourd'hui à un juge
Boualem Sansal accusé d’intelligence avec l’étranger
Boualem Sansal a été de nouveau auditionné ce matin par un magistrat, qui lui a notifié un nouveau chef d’inculpation : « intelligence avec l’ennemi ».
Par Karim Maloum
Publié le 13 mars 2025

Le ciel de Boualem Sansal s'assombrit encore un peu plus.
Quatre mois après son arrestation et sa mise en détention, Boualem Sansal a été présenté à un juge de la quatrième chambre du tribunal de Dar El Beida à Alger ce jeudi 13 mars. D'après le site algérien d'informations TSA, il est maintenant inculpé pour intelligence avec des parties étrangères. Il aurait livré des informations à la France…
«Et pourquoi pas l’inculper pour intelligence tout court ? Car c’est de cela qu’il s’agit, d’une pensée libre qui dérange par sa liberté même», a dénoncé son avocat, Me François Zimmeray. Selon lui, aucun doute, ce nouveau chef d'inculpation, qui ne lui a pas été officiellement signifié, serait « évidemment une mesure de rétorsion ».
Quatre mois après son arrestation et sa mise en détention, Boualem Sansal a été présenté à un juge de la quatrième chambre du tribunal de Dar El Beida à Alger, ce jeudi 13 mars. D’après le site d’information algérien TSA, il est maintenant inculpé pour intelligence avec des parties étrangères. Il aurait livré des informations à la France.
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«Et pourquoi pas l’inculper pour intelligence tout court ? Car c’est de cela qu’il s’agit, d’une pensée libre qui dérange par sa liberté même», a dénoncé son avocat François Zimmeray. Selon lui, aucun doute, ce nouveau chef d’inculpation, qui ne lui a pas été officiellement signifié, serait « évidemment une mesure de rétorsion ».
« Puisque la détention est arbitraire, nous allons saisir les organes de l’ONU, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, chargés d’apprécier le caractère arbitraire d’une détention », avait annoncé l’avocat français de Boualem Sansal, François Zimeray.
L’avocat de Boualem Sansal parle d’une «accusation absurde notifiée en dehors de tout cadre légal» et une «persécution lâche et cruelle».
« Puisque la détention est arbitraire, nous allons saisir les organes de l’ONU, du Haut-Commissariat aux droits de l’homme, chargés d’apprécier le caractère arbitraire d’une détention », avait annoncé l’avocat français de Boualem Sansal, François Zimeray, mardi 11 mars, lors d’une conférence de presse à Paris.
Placé sous mandat de dépôt en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien qui réprime les atteintes à la sûreté de l’État, le 26 novembre, il a fait appel de sa détention le 27 novembre, appel rejeté, le 11 décembre, par la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger. Ainsi, Boualem Sansal continue de subir l’arbitraire simplement parce qu’il a exprimé des opinions.
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