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Une grande partie de la zone côtière syrienne en proie à des combats à l'arme lourde

Affrontements entre les islamistes au pouvoir et des partisans de Bachar al-Assad

Les islamistes sont par définition totalitaires. Ils n’acceptent aucune contradiction, aucune opposition. Des dizaines de partisans de Bachar al-Assad et du régime islamiste à Damas ont perdu la vie dans la région côtière de Lattaquié, où résidait le dictateur syrien déchu. Cette province, Tartousi, abrite une grande partie de la minorité alaouite. De violents affrontements qui ont fait plus de 70 morts, a indiqué jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme. Ce dernier affirme que les combattants du régime ont également « exécuté » 52 membres de la minorité alaouite. La barbarie islamiste n’a pas de limite. Les différents groupes chiites et sunnites s’affrontent militairement.

Par Karim Maloum

Publié le 7 mars 2025

L'organisme a également fait état de dizaines de blessés et de prisonniers des deux côtés.

« Plus de 70 personnes ont été tuées et des dizaines d’autres blessées ou capturées lors d’affrontements sanglants et d’embuscades sur la côte syrienne entre des membres des ministères de la Défense et de l’Intérieur et des militants de l’armée du régime défunt », a indiqué sur X l’OSDH, basé au Royaume-Uni et qui dispose d’un vaste réseau de sources en Syrie.

L’organisme avait également fait état de dizaines de blessés et de prisonniers des deux côtés. L’ONG a rapporté les attaques les plus violentes contre les nouvelles autorités depuis la chute d’Assad, incluant des affrontements sanglants et des embuscades sur la côte syrienne.

De violents affrontements ont fait plus de 70 morts, a indiqué jeudi l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH).

L’annonce de ces violences dans l’ouest de la Syrie a mis en garde la Turquie, qui soutient le gouvernement intérimaire à Damas, vendredi contre toute provocation menaçant la paix « en Syrie et dans la région ».

Le rétablissement de la sécurité dans toute la Syrie est le défi le plus urgent pour les nouvelles autorités, au pouvoir depuis qu’une coalition de groupes rebelles menée par des islamistes a renversé Bachar al-Assad le 8 décembre.

Depuis l’offensive éclair menée par des rebelles islamistes qui leur a permis de prendre le pouvoir en décembre à Damas, Joulani et les groupes les plus importants qui l’entourent règnent en maîtres en Syrie. Ce n’est pas seulement le HTS, qui était autrefois affilié à Al-Qaïda, mais aussi d’autres groupes salafistes et jihadistes.

La diffusion d’une vidéo, le 25 décembre, montrant une attaque contre un sanctuaire alaouite dans le nord du pays, a provoqué la mobilisation de milliers de personnes qui sont descendues dans la rue pour manifester.

Les nouvelles autorités ont fait plusieurs tentatives pour rassurer les minorités en leur assurant qu’elles ne seraient pas persécutées. Néanmoins, les alaouites, les chrétiens et d’autres minorités ont, dès la prise du pouvoir par les islamistes, exprimé leurs craintes de représailles en tant que minorités religieuses et en raison de leur proximité avec la famille Assad. Les ratissages et le couvre-feu leur donnent raison.

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K. M.

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