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LES ANTICORPS DE LA RÉPUBLIQUE

Fatiha Agag-Boudjahlat : elle enseigne la République

« Je suis racisée. Je suis maghrébine et musulmane. J’ai connu la misère », dit Fatiha Agag-Boudjahlat, née à Montbéliard, d’une mère femme de ménage et d’un père qui a abandonné sa famille (avec une fratrie de 8 enfants) quand Fatiha n’était encore qu’une pré-adolescente. Avec un tel profil, voilà une femme qui avait tout pour susciter la pitié condescendante de la gauche actuelle, une gauche rendue au stade terminal de la dégénérescence wokiste et qui a remplacé le mépris raciste du bourgeois d’autrefois à l’égard des peuples colonisés par un paternalisme tout aussi bourgeois envers les immigrés et leurs enfants, fussent-ils devenus français.

Par Marc Hellebroeck

Publié le 18 octobre 2025

Fatiha Agag-Boudjahlat : elle enseigne la République

Durant sa carrière d’enseignante d’histoire-géographie, Fatiha Agag-Boudjahlat était chargée d’enseigner l’éducation civique.

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Oui, mais voilà, Fatiha Agag-Boudjahlat ne veut de la pitié de personne ! Il n’a jamais été question pour elle de jouer la carte victimaire et misérabiliste afin d’obtenir une quelconque indulgence ou quémander on ne sait quel passe-droit. Elle est devenue enseignante d’histoire-géographie, personnel de direction dans l’Éducation nationale, chroniqueuse dans différents médias et essayiste, le tout à la seule force de sa cervelle : « à coup de livres, je franchirai tous ces murs » chantait Jean-Jacques Goldman en 1984 dans « Envole-moi », pendant que la petite Fatiha s’apprêtait à entrer à l’école primaire.

Un sacerdoce laïque

Durant sa carrière d’enseignante d’histoire-géographie, Fatiha Agag-Boudjahlat était chargée d’enseigner l’éducation civique aux élèves. Aujourd’hui, par ses activités de journaliste, d’essayiste et de militante associative, elle poursuit en quelque sorte cette mission en enseignant l’éducation civique aux adultes, dont certains en ont bien besoin aussi !

Militante féministe et laïque intransigeante, elle porte un regard critique sur le voilement qu’elle considère comme un symbole sexiste et patriarcal, marqueur d’une infériorisation des femmes.

Elle a également épinglé le comportement déplacé de certains élèves lors de la minute de silence consacrée à la mémoire du professeur Samuel Paty, soulignant que lesdits élèves provenaient de quartiers dits « sensibles » et qui abritent une importante proportion de populations d’origine immigrée. En disant cette réalité taboue -à savoir qu’une fraction de la communauté musulmane est travaillée par l’intégrisme islamiste- elle s’est attiré l’ire de syndicats enseignants très engagés à la gauche de la gauche (trad : très infectés par l’idéologie fréro-salafiste). Ces syndicats ont bien entendu contacté le rectorat de Toulouse (où enseignait Fatiha Agag-Boudjahlat) afin d’exprimer leur indignation, réactivant ainsi la nauséabonde tradition de la lettre de dénonciation, tradition qui était en usage durant les heures les plus sombres de notre histoire… On est passé de « Monsieur le commissaire, je crois que mon voisin, il est résistant » à « Monsieur le recteur, je crois que ma collègue, elle est laïque » ! Le progressisme actuel serait-il un pétainisme recyclé ?

La méthode F.A.B, ou comment écrabouiller son contradicteur avec le sourire…

Je n’aimerais pas affronter Fatiha Agag-Boudjahlat lors d’un débat, j’aurais même peur de l’affronter ! Pour qualifier l’oratrice qu’elle est, il faut en effet changer le féminin de rhéteur : notre rhétrice est en effet une « rhétueuse » !

En public, cette femme ne se départit jamais d’un sourire charmant…mais ne vous y trompez pas ! Sous ses airs patelins, elle est une prédatrice de l’art oratoire et son sourire, c’est celui de Raminagrobis qui va croquer (intellectuellement) sa proie ! Au-dessus de ce sourire, il y des yeux qui ne lâchent pas un instant le contradicteur, des yeux qui le scannent et qui le transpercent, des yeux impitoyables à l’égard de la bêtise, du sophisme et de la mauvaise foi. Lors d’une controverse, ne vous attendez pas à la moindre miséricorde de la part de Fatiha Agag-Boudjahlat : si jamais vous énoncez une ânerie wokiste (pardon pour le pléonasme), en quelques rafales de mots, elle démontrera et démontera vos contradictions jusqu’à ce que vous vous étouffiez dans vos propres déjections verbales. Déformation professionnelle oblige, l’ancienne enseignante vous corrigera, mais pas avec pédagogie et bienveillance, comme cela doit être le cas avec un élève fragile et en difficulté… Contradicteur adulte, après votre correction (dans tous les sens du terme), vous quitterez le plateau de télé groggy et sonné par la série d’arguments uppercuts que l’enseignante, transformée en Mike Tyson de la joute verbale, vous aura assénés sans vous laisser le temps de récupérer.

Le réalisateur bobo a eu bobo…

J’ai découvert Fatiha Agag-Boudjahlat sur LCI, lors d’un débat abordant la question du voile (1). Elle était confrontée au réalisateur Romain Goupil, ex-gauchiste ayant abjuré sa foi trotskiste pour se convertir au capitalisme mondialiste et financier incarné par Emmanuel Macron (un parcours fréquent à l’extrême gauche, Dany, si tu nous regardes…).

Pendant l’émission, j’avais été frappé par la dignité austère de cette collègue qui avait su demeurer sur le terrain argumentatif, tandis que le cinéaste -archétype du bobo parisianiste- se répandait en propos péremptoires et méprisants, qualifiant notamment le métier d’enseignant de « petit travail », comme si les subventions du CNC le rendaient moralement supérieur à un prof. Étonnant d’ailleurs, de constater qu’un rallié au libéralisme économique accepte néanmoins le pognon de l’État…

Très poliment mais fermement, Fatiha Agag-Boudjahlat avait fait remarquer à son interlocuteur que sa qualité -un bien grand mot pour un si petit homme- de cinéaste  ne lui permettait en aucune façon d’administrer des leçons  de théologie islamique et de sociologie des quartiers populaires à une enseignante autrice d’ouvrages abordant ces sujets.

Ce jour-là, en s’adressant à une femme racisée et diplômée de l’enseignement supérieur sur le ton d’un colon morigénant une indigène, monsieur Goupil avait révélé toute l’étendue de sa goujaterie et de sa tartufferie. Et dire que c’est ce genre d’individu arrogant et pétri de préjugés qui prétend dénoncer l’extrême droite xénophobe, entre deux pizzas livrées dans son loft parisien par un travailleur immigré ubérisé…

Fatiha, l’anti-fat fatale à l’antifa infatué Goupil.

Sandrine mise en boîte

A  mon sens, le chef-d’œuvre rhétorique de Fatiha Agag-Boudjahlat reste toutefois son débat sur LCP avec l’inénarrable Sandrine Rousseau (2), débat où il était une nouvelle fois question du voile. J’avoue me repasser en boucle cette séquence d’anthologie, dont je me délecte autant que d’un vieux sketch des Inconnus !

Quel régal que d’observer le visage crispé et le regard halluciné de la grande inquisitrice du wokisme, alors qu’elle se retrouvait confrontée à l’impossibilité d’excommunier pour racisme et islamophobie une femme issue d’une famille maghrébine ! Que Fatiha Agag-Boudjahlat soit raciste ou pas -son œuvre et ses propos démontrent qu’elle ne l’est pas- n’était même pas la question. En effet, pour un politicien d’extrême gauche, tout comme le racisme anti-blanc n’existe pas, le racisme émanant d’un racisé est une impossibilité ontologique. Sandrine Rousseau, favorable au port du voile, ne pouvait donc pas s’en sortir en extrême droitisant son adversaire, comme le font systématiquement et par paresse intellectuelle les élus d’extrême gauche, quel que soit par ailleurs le sujet. Coincée dans une impasse doctrinale et désorientée par une réalité insoutenable qui ne concordait pas avec son univers islamogauchiste matrixé, l’écologiste avait alors buggé : balbutiante, elle s’était montrée incapable de produire une réponse cohérente lorsque Fatiha Agag-Boudjahlat, imperturbablement souriante, lui avait mis le nez dans son caca idéologique (bio), tout en la présentant comme la bourgeoise blanche et privilégiée qu’elle est incontestablement.

Ce débat fut un carnage, une boucherie rhétorique, ce qui n’a certainement pas dû plaire aux amis antispécistes et végans de Sandrine Rousseau. Bref, ce jour-là, l’égérie verte avait ri jaune.

Je suis honoré d’avoir Fatiha Agag-Boudjahlat comme collègue, une collègue qui défend avec tant de vigueur les valeurs républicaines. Fatiha Agag-Boudjahlat enseigne avec talent la République aux petits et aux grands. Qu’attend-on donc pour la nommer ministre de l’Éducation nationale ?

Merci, Fatiha Agag-Boudjahlat.

(1) Fatiha Boudjahlat vs Romain Goupil : Voile et Ecole le nouveau bras de fer !

(2) Une musulmane DÉTRUIT Sandrine ROUSSEAU sur le port du VOILE

M. H.

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