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Abdelmadjid Tebboune au sujet du cas de Boualem Sansal :

«Une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie»

Dans une atmosphère tendue entre Paris et Alger, le président Tebboune considère que le cas de l’écrivain Boualem Sansal «n’est pas un problème algérien», dans un entretien au journal L’Opinion, publié ce dimanche. Il déplore «une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie». Ces propos ne pas sont rassurants. L’homme de liberté reste en prison. Ce n’est pas la place d’un écrivain de 75 ans.

Par Karim Maloum

Publié le 3 février 2025

«Une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie»

Dans un entretien au journal L’Opinion, Abdelmadjid Tebboune a évoqué l’incarcération de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal en Algérie depuis la mi-novembre. Le journaliste Pascal Airault demande au président algérien comment les paroles d’un écrivain de 75 ans peuvent-elles être perçues comme une menace pour la sécurité nationale d’un pays souverain qui possède la deuxième armée du continent africain.

«Jusqu’à présent, il n’a pas livré tous ses secrets.»

 «Boualem Sansal n’est pas un problème algérien. C’est un problème pour ceux qui l’ont créé», répond le président Tebboune, avant de prononcer une phrase mystérieuse : «Jusqu’à présent, il n’a pas livré tous ses secrets.» Le président Tebboune parle d’«une affaire scabreuse visant à mobiliser contre l’Algérie».

«Boualem Sansal est d’abord algérien depuis soixante-quatorze ans.»

Depuis le début de l’incarcération de l’écrivain, mi-novembre, les autorités consulaires françaises n’ont pas été autorisées à lui rendre visite. L’écrivain, qui a obtenu la nationalité française ne s’est vu accorder aucune visite consulaire par les autorités algériennes. Abdelmadjid Tebboune a affirmé à ce sujet que Boualem Sansal qui «n’est français que depuis cinq mois» bénéficie «des mêmes droits que les autres ressortissants français, notamment en matière de visite consulaire en prison». Mais, ajoute-t-il, «Boualem Sansal est d’abord algérien depuis soixante-quatorze ans». Un propos équivoque.

«Il a eu un check-up complet à l’hôpital, il est pris en charge par des médecins et sera jugé dans le temps judiciaire imparti. Il peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille.»

Interrogé sur l’état de santé de Boualem Sansal, Tebboune répond : «Il a eu un check-up complet à l’hôpital, il est pris en charge par des médecins et sera jugé dans le temps judiciaire imparti. Il peut téléphoner régulièrement à sa femme et à sa fille.»

Questionné sur les éventuelles mesures de grâce à titre humanitaire qu’il pourrait prendre, le président dit qu’il ne peut «présager de rien».

K. M.

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