Manifestations à la mémoire des victimes du 7 octobre
“Pour se sentir moins seul”
A Toulouse comme à Paris, la communauté juive et ses soutiens se sont réunis, ce dimanche, pour honorer la mémoire des victimes du 7 octobre 2023. Nombreux sont ceux qui ont le sentiment de revivre chaque jour un jour sans fin. Tant que tous les otages ne seront pas revenus, aucun espoir de paix durable ne peut être sérieusement envisagé.
Par Par Brigitte Lapeyronie
Publié le 7 octobre 2024
A Paris, Place Fontenoy, les fouilles par la police, inévitables dès lors qu’il s’agit de la communauté juive et des risques encourus, ont ralenti l’accès au lieu prévu pour la manifestation; une rumeur de déminage a circulé puis, après plus d’une demi-heure d’attente, les manifestants ont pu rejoindre la place.
“Très belle cérémonie, suffisamment de monde pour se sentir moins seul”, a lancé un manifestant.
Effectivement, il y avait du monde et même des Iraniens parmi lesquels on reconnaît Mona Jafarian ; se sont succédés sur l’estrade Steve Suissa, Sharon et Nissan Kalderon, Idan Rachel au piano, une chanteuse française qui a repris la chanson Hurricane, Alina Tovberg, Rachel Khan, Franck Tapiro, Sarah Saldman, Nathan Devers, Barbara Lefebvre, Céline Pina, Amine El Katmi, Arthur ou encore Amir.
Une intervention enregistrée du président Israélien Herzog, et un enregistrement d’Olivier Rafowicz ont été diffusés. Des parents d’otages, des officiels, des chroniqueurs, des chanteurs…et une communauté juive infiniment triste mais digne. Les paroles des manifestants sont empreintes d’une forte émotion mais aussi de tristesse et parfois de dépit : “L’époque du pyjama rayé est révolue et que maintenant il faut soutenir ceux qui combattent en treillis”, “Israël combat le terrorisme pour nous tous. Et Israël le fait seul contre tous.”
A ne pas entendre Driss Ghali, Boualem Sansal, Florence Bergeaud Blackler ou encore Mohamed Sifaoui qui nous préviennent pourtant du danger du terrorisme islamiste sur notre sol, notre déni, notre aveuglement nous amène tout droit vers l’abîme. Pas un manifestant ne s’est pas dit : « Bientôt un 7 octobre en France ? » La peur est là. Chevillée au corps et au cœur.
La cérémonie s’est achevée au son du shofar, comme un long et lancinant cri de paix et de liberté.
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