Cérémonie d'hommage devant les anciens locaux de Charlie Hebdo
“Mon père ? Sa famille, c’était Charlie”
Une cérémonie d’hommage a été organisée devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, dans le 11ème arrondissement de Paris, ce mardi 7 janvier, dix ans jour pour jour après l’attentat qui a frappé la rédaction du journal. Etaient notamment présents des survivants de l’acte terroriste et des membres des familles des victimes, Emmanuel Macron, François Bayrou, Anne Hidalgo et d’autres élus parisiens.
Par Christophe Rivière
Publié le 7 janvier 2025
Une minute de silence a été observée puis la Marseillaise a résonné dans le quartier, quadrillé par des forces de l’ordre.
Les noms des huit membres de la rédaction de Charlie Hebdo assassinés par les frères Kouachi ont été énoncés solennellement : les dessinateurs Cabu, Charb, Honoré, Tignous et Wolinski, la psychiatre et psychanalyste Elsa Cayat, l’économiste Bernard Maris et le correcteur Mustapha Ourrad. Aux noms de ces victimes s’est ajouté le webmaster Simon Fieschi, grièvement blessé au cours de l’attaque contre le journal et mort en octobre dernier.
À rappeler que trois des victimes des frères Kouachi ne faisaient pas partie de l’équipe de Charlie Hebdo : Michel Renaud, cofondateur du festival Rendez-vous du carnet de voyage, invité à assister à la réunion de rédaction; Franck Brinsolaro, un policier qui assurait la protection de Charb; Ahmed Merabet, un officier de police tué par les deux terroristes au cours de leur fuite.
“Aujourd’hui, ce n’est pas forcément triste. Dix ans après, on se retrouve, c’est familial, avec le soleil en plus. On se souvient de ceux qui sont morts ce jour-là.”
Une intervention a été particulièrement émouvante, celle de Frederica Wolinski, fille aînée de Georges Wolinski, un des huit membres de la rédaction parmi les douze personnes assassinées par les frères Kouachi : “Aujourd’hui, ce n’est pas forcément triste. Dix ans après, on se retrouve, c’est familial, avec le soleil en plus. On se souvient de ceux qui sont morts ce jour-là. C’est la première fois que je viens ici depuis dix ans. Mon père ? Sa famille, c’était Charlie.”
Une minute de silence a été observée puis la Marseillaise a résonné dans le quartier, quadrillé par des forces de l’ordre. L’accès n’était pas autorisé au public.
Le cortège s’est ensuite orienté vers le boulevard Richard-Lenoir pour rendre hommage au lieutenant de police Ahmed Merabet, avant de poursuivre ces commémorations lors d’un troisième temps fort, devant l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes où quatre personnes ont été assassinées le 9 janvier 2015.
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