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Déclaration de Jean-Noël Barrot

« La situation est bloquée » entre Paris et Alger

Emmanuel Macron a décidé d’expulser « douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France » et de rappeler pour consultations l’ambassadeur français à Alger Stéphane Romatet en représailles à des expulsions similaires annoncées par l’Algérie, a déclaré ce mardi l’Elysée. Jean-Noël Barrot a souligné, ce matin sur la radio RTL, la situation "très difficile" de Boualem Sansal, emprisonné en Algérie et actuellement hospitalisé. Le 27 mars, l'écrivain franco-algérien a été condamné à cinq ans de prison. Cinq années volées à un homme de 80 ans dont le seul crime a été d’aimer la liberté plus que le silence.

Par Karim Maloum

Publié le 6 mai 2025

« La situation est bloquée » entre Paris et Alger

Jean-Noël Barrot a souligné la situation "très difficile" de Boualem Sansal, actuellement hospitalisé.

L’ambassadeur de France à Alger est à Paris depuis la mi-avril et la situation «est bloquée» entre les deux pays, a déclaré ce mardi le ministre français des Affaires étrangères. Stéphane Romatet est «toujours à Paris», a noté Jean-Noël Barrot sur la radio RTL. «À ce stade la situation est bloquée et c’est la responsabilité des autorités algériennes». Le président français Emmanuel Macron avait décidé, le 15 avril, d’expulser « douze agents servant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France » et de rappeler son ambassadeur à Alger pour consultations en représailles à des expulsions similaires annoncées par l’Algérie.

Le chef de la diplomatie française a ensuite dénoncé la « décision très violente » contre Boualem Sansal, condamné, le 27 mars, à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, à Alger, et a souligné la situation « très difficile » de l’écrivain franco-algérien, actuellement hospitalisé, « un homme de 80 ans qui est éloigné de ses amis » et en faveur duquel il a dit espérer que les autorités algériennes « sauront faire preuve d’humanité ».

«Ne pas faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure»

Le cas de l’écrivain a considérablement tendu les relations bilatérales entre la France et l’Algérie, enflammées depuis des semaines par la question de la réadmission dans leur pays d’origine des Algériens sous obligation de quitter le territoire français, brandie à de multiples reprises par le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau. «Nous avons intérêt (…) à ne pas faire de l’Algérie un sujet de politique intérieure», a prévenu Jean-Noël Barrot. «Lorsque nous le faisons, a-t-il insisté, nous prenons le risque de causer du tort à nos compatriotes franco-algériens, et c’est lorsque la relation est à peu près équilibrée que l’on obtient des résultats.»

K. M.

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