L'écrivain a été arrêté à Alger le 16 novembre
En pleine grève de la faim, Boualem Sansal entame son 100e jour de détention
Aujourd’hui, cela fait 100 jours que Boualem Sansal est emprisonné en Algérie. Depuis quelques jours, il est en grève de la faim. Ce qui risque d’aggraver l’état de sa santé déjà fragile vu sa maladie et son âge.
Mobilisons-nous pour que Boualem Sansal soit rapidement libéré. La place d’un écrivain qui n’a commis aucun crime n’est pas en prison.
Par Karim Maloum
Publié le 24 février 2025

Dimanche, l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis mi-novembre, a entamé une grève de la faim. Selon son avocat, François Zimeray, « Boualem Sansal n’accepte pas qu’à son incarcération pour délit d’opinion s’ajoutent des pressions pour qu’il change d’avocat », précise son conseil. «Privé de contact avec ses proches, sans accès au dossier, dans l’incapacité de se défendre, il commence à perdre espoir», explique aujourd’hui son avocat qui ajoute que la thérapie de l’écrivain a été interrompue. Un ensemble de raisons qui ont décidé Boualem Sansal à «se mettre en grève de la faim». «Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d’un procès équitable», a affirmé aussi l’avocat.
L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, incarcéré en Algérie depuis plus de trois mois, a entamé une grève de la faim. Selon son avocat, François Zimeray, « Boualem Sansal n’accepte pas qu’à son incarcération pour délit d’opinion s’ajoutent des pressions pour qu’il change d’avocat », précise son conseil. «Privé de contact avec ses proches, sans accès au dossier, dans l’incapacité de se défendre, il commence à perdre espoir», explique aujourd’hui son avocat qui ajoute que la thérapie de l’écrivain a été interrompue. Un ensemble de raisons qui ont décidé Boualem Sansal à «se mettre en grève de la faim». «Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d’un procès équitable», a affirmé aussi l’avocat.
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Détenu en Algérie depuis le 16 novembre, Boualem Sansal, âgé de 75 ans, ne s’alimente plus depuis le 17 février.
« Qu’attendez-vous, vous tous, à Alger, à Paris, à Bruxelles, à Madrid, à Montréal ? Qu’attendez-vous pour élever vos voix de démocrates, pour pulvériser la chape de silence, pour proclamer qu’écrire ne constitue pas un crime, que penser ne saurait être une menace contre la sécurité d’un État, même oppressif et brutal ? N’y a-t-il personne, dans cette terre qui a donné naissance à Kateb Yacine et tant d’autres, pour se dresser, pour hurler son indignation et son refus de cette injustice ? » a écrit l’écrivain Kamel Bencheikh dans une tribune publiée ce 24 février par le Journal du Dimanche. « Comment osez-vous rester muets, ne pas frapper du poing, ne pas exiger que ce pouvoir fasse preuve d’un sursaut d’humanité, d’un reste de dignité ? a poursuivi Kamel Bencheikh. Pourquoi ce silence complice, cette lâcheté insupportable ? Je hurle ma fureur contre la tyrannie algérienne, contre ses larbins serviles, contre ces nations européennes amnésiques, engoncées dans leurs calculs diplomatiques. »
Détenu en Algérie depuis le 16 novembre, Boualem Sansal, âgé de 75 ans, ne s’alimente plus depuis le 17 février. Cette grève de la faim est un recours radical pour l’écrivain de faire pression sur le pouvoir algérien. L’écrivain est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne «comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions».
Avant cette affaire, Boualem Sansal, qui a toujours vécu en Algérie et qui y résidait encore jusqu’à son arrestation, à Boumerdès, ville côtière située à 45 kilomètres à l’est d’Alger, n’avait jamais été inquiété pour ses livres et ses opinions.
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