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Selon son avocat François Zimeray

Boualem Sansal en grève de la faim

Détenu en Algérie depuis plus de trois mois, l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a entamé une grève de la faim, a indiqué dimanche son avocat François Zimeray à l’AFP, précisant tenir cette information d’une source judiciaire. «Privé de contact avec ses proches, sans accès au dossier, dans l’incapacité de se défendre, il commence à perdre espoir», explique aujourd’hui son avocat qui ajoute que la thérapie de l’écrivain a été interrompue. Un ensemble de raisons qui ont décidé Boualem Sansal à «se mettre en grève de la faim». «Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d’un procès équitable», a affirmé aussi l’avocat.

Par Karim Maloum

Publié le 23 février 2025

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis le 16 novembre. Il a été placé sous mandat de dépôt le 26 novembre par le tribunal de Dar El-Beïda, à une quinzaine de kilomètres du centre d’Alger. Le lendemain, le 27 novembre, il a fait appel de sa détention. Le 11 décembre, l’appel a été examiné et rejeté par la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger.  Selon Me Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir eu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d'avocat ». « Ni la pondération dans l'expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j'ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime, qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l'avocat.

L’écrivain franco-algérien Boualem Sansal est détenu en Algérie depuis le 16 novembre. Il a été placé sous mandat de dépôt le 26 novembre par le tribunal de Dar El-Beïda, à une quinzaine de kilomètres du centre d’Alger. Le lendemain, le 27 novembre, il a fait appel de sa détention. Le 11 décembre, l’appel a été examiné et rejeté par la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger. 

Selon François Zimeray, qui a expliqué ne pas avoir eu de visa pour se rendre en Algérie afin de voir son client, Boualem Sansal aurait pris cette décision « en raison des pressions exercées contre lui pour changer d’avocat ». « Ni la pondération dans l’expression de sa défense, ni la retenue face à la campagne abjecte que j’ai subie dans certains médias algériens, ni le respect du cadre judiciaire de ce pays ne semblent avoir été appréciés par un régime, qui persiste à me refuser le visa sans raison valable, privant Boualem Sansal de la défense de son choix », a martelé l’avocat.

« Je suis inquiet pour sa santé, comme pour la possibilité même d’un procès équitable », déclare encore François Zimeray, selon qui le protocole de soin suivi par Boualem Sansal a été interrompu, alors que l’écrivain souffrirait d’un cancer, selon des informations de presse.

L’écrivain est poursuivi en vertu de l’article 87 bis du Code pénal, qui sanctionne «comme acte terroriste ou subversif, tout acte visant la sûreté de l’État, l’intégrité du territoire, la stabilité et le fonctionnement normal des institutions».

Avant cette affaire, Boualem Sansal, qui a toujours vécu en Algérie et qui y résidait encore jusqu’à son arrestation, à Boumerdès, ville côtière située à 45 kilomètres à l’est d’Alger, n’avait jamais été inquiété pour ses livres et ses opinions.

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K. M.

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