Boualem Sansal en attente… de quoi ?

Après le rejet de l’appel introduit par la défense de Boualem Sansal contre son placement sous mandat de dépôt, le dossier est renvoyé au juge d’instruction et une nouvelle demande de remise en liberté peut être déposée le mois qui suit, comme l’ont expliqué des sources judiciaires à nos correspondants en Algérie. Aucune indication n’a cependant filtré sur ce qui attend l’écrivain.

L’écrivain franco-algérien avait introduit, par l’intermédiaire de ses avocats, un appel de sa détention le 27 novembre, le lendemain de sa mise sous mandat de dépôt, le 26 novembre, pour atteinte à la sûreté de l’État.

La chambre d’accusation près la Cour d’Alger allait examiner, le mercredi 11 décembre, l’appel introduit par la défense de l’écrivain franco-algérien contre le mandat de dépôt dont il a fait l’objet.

Dans son édition du mercredi 4 décembre, le quotidien algérien El Watan avait rapporté, citant des “sources sûres”, que la chambre d’accusation près la Cour d’Alger allait examiner, le 11 décembre, l’appel introduit par la défense de l’écrivain franco-algérien contre le mandat de dépôt dont il a fait l’objet.

Boualem Sansal a été arrêté le 16 novembre à son arrivée à Alger. Au terme de cinq jours d’incertitude, le 22 novembre, l’APS, Algérie Presse Service, agence de presse officielle, a confirmé l’information sur l’arrestation de l’écrivain qui a commencé à circuler le 21 novembre.

Boualem Sansal -“vénéré par l’extrême-droite française, écrit l’APS – est accusé d’être “en plein délire révisionniste” (par rapport aux frontières algéro-marocaines).

L’APS a indiqué également les motifs de cette arrestation, à savoir l’atteinte “à l’unité nationale” et “à l’intégrité territoriale de l’Algérie” et la remise en cause de “l’existence de la nation algérienne”. Il est vraisemblablement fait référence aux propos de l’écrivain dans une interview, affirmant notamment que “toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc”. Boualem Sansal -“vénéré par l’extrême-droite française, écrit l’APS – est accusé d’être “en plein délire révisionniste” (par rapport aux frontières algéro-marocaines).

Avant cette affaire, Boualem Sansal, qui a toujours vécu en Algérie, à Boumerdès, ville côtière située à 45 kilomètres à l’est d’Alger, n’avait jamais été inquiété pour ses livres et ses opinions.