ATTENTATS DE PARIS DE JANVIER 2015

Des procès historiques, des procès pour l’histoire

Les 7, 8 et 9 janvier 2015, trois attentats criminels et islamistes ont cruellement frappé la France, dans les locaux du journal Charlie Hebdo, l’assassinat de la policière municipale Clarissa Jean-Philippe à Montrouge et dans l’Hyper Cacher à la Porte de Vincennes.

Par Franck Serfati

Publié le 7 janvier 2025

Des procès historiques, des procès pour l’histoire

Ces procès ont été remarquablement mis en place, avec une organisation bien huilée et un format exceptionnel.   

Les frères Kouachi sont à l’origine d’un véritable carnage le 7 janvier, immédiatement suivis par leur compère Amedy Coulibaly, venus “venger le Prophète, nos frères palestiniens, les délaissés de la République française” ; surtout exprimer par la violence extrême leur déséquilibre et leur haine.

Peter Cherif, un des mis en cause, n’a pu être jugé car détenu au même moment en Belgique ; son procès a commencé devant la Cour d’assises de Paris spécialement composée, entre le 16 septembre et le 4 octobre 2024 ; il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans.

Un procès historique a été remarquablement organisé durant huit mois, pour faire comparaître 14 accusés responsables de complicité, punis de peines entre 5 à 30 ans de réclusion criminelle, suivant l’arrêt du 16 décembre 2020 de la Cour d’assises spécialement composée.

Peter Cherif, un des mis en cause, n’a pu être jugé car détenu au même moment en Belgique ; son procès a commencé devant la Cour d’assises de Paris spécialement composée, entre le 16 septembre et le 4 octobre 2024 ; il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité avec une peine de sûreté de 22 ans.

Après ces condamnations, justice est passée, a été dite, mais les traumatismes demeurent pour les milliers de victimes directes et collatérales.

Difficile de croire à un  tel chaos à la vue de scènes de guerre dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015,  dans les rues de Paris,  le  8 janvier où jonchait le corps de Clarissa Jean-Philippe promue policière la veille, à l’Hyper Cacher, Porte de Vincennes après la tuerie de 4 innocents le 9 janvier.  

Plusieurs centaines d’individus interrogés, près de 200 parties civiles, plus de 100 avocats, 90 000 pages dans le dossier pénal, des dizaines de témoins appelés à la barre.  

Ces procès des attentats de janvier 2015 ont été remarquablement mis en place, avec une organisation bien huilée et un format exceptionnel.   

Plusieurs centaines d’individus interrogés, près de 200 parties civiles, plus de 100 avocats, 90 000 pages dans le dossier pénal, des dizaines de témoins appelés à la barre.

Ce fut un procès historique dont l’issue, même satisfaisante pour d’aucuns, ne mettra pas fin au terrorisme, hélas !  

Nonobstant des critiques véhémentes, systématiques, acides, voire exacerbées, ces procès, sous haute protection policière, ont pu se tenir convenablement, l’Etat français ayant mis des moyens extraordinairement considérables, aux plans financier, logistique, humain et sécuritaire.

Les accusés ont été conscients d’avoir été jugés dans des conditions parfaitement démocratiques, avec une défense de qualité aux frais du contribuable, un respect du contradictoire unique, une réelle liberté de parole, des droits respectés tout au long de la procédure, sans commune mesure avec le sort réservé aux mis en cause dans des pays parfois cités à la barre comme la Syrie, la Turquie, l’Iran, l’Algérie ?

F. S.

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