D'après les termes d'une grâce présidentielle et certaines sources à Alger
Boualem Sansal serait sur le point d’être libéré
La possible libération de l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal -détenu en Algérie depuis le 16 novembre- à la faveur d'une grâce présidentielle, comme relevé par Rupture le 26 décembre, se précise d'après certaines sources à Alger.
Par le correspondant de Rupture à Alger, Youcef Khedim
Publié le 29 décembre 2024

Arrêté le 16 novembre à son arrivée à Alger, l’écrivain a été placé sous mandat de dépôt le 26 novembre.
Une grâce présidentielle a été annoncée, le 25 décembre, tard le soir, par l’agence de presse officielle, l’APS (Algérie Presse Service), citant un communiqué de la Présidence de la République, une mesure qui touche 2471 détenus. Le communiqué parle de « mesures d’apaisement » qui concernent différentes catégories. Les conditions pour bénéficier de cette grâce présidentielle peuvent être liées à l’âge des détenus, pour les mineurs et les personnes âgées de plus de 65 ans, ou à l’état de santé comme pour les femmes enceintes et les mères d’enfants de moins de trois ans, et cela quand les prisonniers sont “condamnés définitivement”.
Jusque-là, Boualem Sansal remplit une condition, le fait d’être âgé de plus de 65 ans. Il est concerné par une autre catégorie, celle où il est question de « huit détenus en détention provisoire ou en attente de jugement, pour des crimes d’atteinte à l’ordre public”.
Jusque-là, Boualem Sansal remplit une condition, le fait d’être âgé de plus de 65 ans (il a 75 ans). Il est concerné par une autre catégorie, celle où il est question de « huit détenus en détention provisoire ou en attente de jugement, pour des crimes d’atteinte à l’ordre public”. L’écrivain est en attente de jugement mais le motif pour lequel il est poursuivi est l’atteinte à la sûreté de l’État”; on peut dire aussi que le motif d’atteinte à l’ordre public est assez général et peut englober divers griefs.
Avant cette affaire, Boualem Sansal, qui réside en Algérie où il a toujours vécu, à Boumerdès, ville côtière à 45 kilomètres à l’est d’Alger, n’avait jamais été inquiété pour ses livres et ses opinions.
Arrêté le 16 novembre à son arrivée à Alger, l’écrivain a été placé sous mandat de dépôt, le 26 novembre, en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien qui réprime les atteintes à la sûreté de l’État, par le tribunal de Dar El-Beïda, à une quinzaine de kilomètres du centre d’Alger. Le lendemain, le 27 novembre, il a fait appel de sa détention. Le 11 décembre, l’appel a été examiné et rejeté par la chambre d’accusation de la cour d’appel d’Alger.
Avant cette affaire, Boualem Sansal, qui réside en Algérie où il a toujours vécu, à Boumerdès, ville côtière à 45 kilomètres à l’est d’Alger, n’avait jamais été inquiété pour ses livres et ses opinions.
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