La France va communiquer à l'Algérie des noms d'individus à expulser en priorité
Y a-t-il des terroristes dans la liste de Bayrou ?
François Bayrou a parlé mercredi d’une liste d’urgence comprenant des noms d’individus considérés comme «particulièrement sensibles» et que la France a l’intention de renvoyer en priorité en Algérie. Y a-t-il des noms de terroristes et de dirigeants islamistes dans cette liste ? Le terrorisme islamiste est une menace permanente qui nécessite une coopération internationale, notamment avec l’Algérie pour ce qui concerne la France.
Par Karim Maloum
Publié le 28 février 2025

Le directeur général de la DGSE Nicolas Lerner s’est rendu à Alger, le 13 janvier, avec « une délégation de haut niveau ».
La tension avec l’Algérie peut compromettre la sécurité de la France. Les deux pays collaborent dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Les terroristes au Sahel, en Syrie, en Irak, voire en France et en Europe représentent une menace permanente. La coopération sur le sujet avec l’Algérie est capitale.
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Le Premier ministre n’a pas précisé le nombre et le profil des personnes figurant sur la « liste d’urgence » comprenant des individus que la France a l’intention de renvoyer en priorité en Algérie. Y a-t-il des noms de terroristes et de dangereux islamistes dans cette liste ?
Les services de renseignement des deux pays ont toujours travaillé ensemble dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Le directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Nicolas Lerner, s’est rendu à Alger, lundi 13 janvier, avec « une délégation de haut niveau ».
«S’il n’y avait pas de réponse au bout du chemin, il n’y a pas de doute que c’est la dénonciation des accords(de 1968) qui serait la seule issue possible», a déclaré le chef du gouvernement, à l’issue d’une réunion du Comité interministériel de contrôle de l’immigration, mercredi 26 février.
En plus de cette liste le ministre des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a annoncé mardi que des « restrictions de circulation et d’accès au territoire national » ont été prises « pour certains dignitaires algériens ». Les déclarations du ministre des Affaires étrangères interviennent au lendemain de l’acte terroriste islamiste commis, le 22 février, à Mulhouse, par un Algérien de 37 ans sous OQTF qui a tué un homme à l’arme blanche et blessé plusieurs autres personnes. Réagissant à cet attentat, François Bayrou a pointé du doigt l’Algérie, jugeant « inacceptable » son refus à dix reprises de reprendre son ressortissant sur son territoire.
Aujourd’hui, il y a en France une crainte relative au possible retour de djihadistes de Syrie. Et, sur cette question aussi, les services de renseignement français ont besoin des services de renseignement algériens.
Depuis de nombreuses années, le canal d’échange entre les services de renseignement français et algériens est primordial à propos de la lutte anti-terroriste menée par les deux pays, mais aussi sur la situation sécuritaire au Sahel. Les services de renseignement des deux pays ont toujours travaillé ensemble dans la lutte contre le terrorisme islamiste. Le directeur général de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), Nicolas Lerner, s’est rendu à Alger, lundi 13 janvier, avec « une délégation de haut niveau ».
Aujourd’hui, il y a en France une crainte relative au possible retour de djihadistes de Syrie. Et, sur cette question aussi, les services de renseignement français ont besoin des services de renseignement algériens.
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