Mohamed Sifaoui persona non grata à l’université

Mohamed Sifaoui répondait à une invitation d’un collectif qui organise des débats régulièrement. La conférence a pu finalement se tenir, dans un café, et a rassemblé 120 personnes. L’auteur a pu présenter son livre et un échange a eu lieu avec les personnes présentes. Tout s’est passé dans le calme, ce qui met à mal le motif avancé par la structure universitaire qui a annulé l’organisation de la rencontre dans ses locaux, comme cela était prévu, en parlant d’une crainte qu’un trouble à l’ordre public ne soit provoqué par des “militants pro-palestiniens”.

La conférence a pu finalement se tenir, dans un café, et a rassemblé 120 personnes.

Bien qu’il ait pu tenir sa conférence, Mohamed Sifaoui en est sorti quelque peu dépité et presque résigné. C’est ce qui apparaît à la lecture du court message qu’il a posté sur X, par lequel il informe de ce qui s’était passé autour de sa conférence à Lyon, “sans chercher polémique”, tient-il à souligner d’emblée, et sans citer le nom de la structure universitaire qui s’est détractée pour la tenue de la rencontre dans les locaux où elle était initialement programmée. Mohamed Sifaoui termine son message par ces mots : “Voilà c’est tout. Pour dire juste l’état de la démocratie française.”

Ce qui vient d’arriver à Mohamed Sifaoui à Lyon n’est qu’un épisode d’une série qui est en train de s’allonger et qui montre combien la liberté d’expression et, au-delà, la démocratie sont parfois mises mal en France où, tenir une conférence dans une université par un auteur autour de son livre, ce n’est plus évident. En France ! Qui l’eût cru ?