Déclaration de politique générale de Michel Barnier
L’État de droit, une “ligne rouge”
Michel Barnier a rappelé, ce mardi 1er octobre, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, son « attachement intangible à l’État de droit », dont le non-respect est une « ligne rouge » pour le Premier ministre.
Par Rédaction Rupture
Publié le 2 octobre 2024
Le Premier ministre a prononcé un long discours sous pression du fait qu’il n’ait pas de majorité absolue à l’Assemblée nationale et en raison d’une situation financière explosive, avec un déficit potentiel d’environ 6% du PIB cette année.
Michel Barnier a évoqué les préoccupations des Français et s’est voulu rassurant. Son gouvernement a réussi le passage devant l’Assemblée nationale. Première mission accomplie. En attendant qu’arrivent les dossiers chauds touchant à la loi de finances, les déficits, les impôts l’immigration, la sécurité.
Possible retour du contrôle aux frontières françaises
Le Premier ministre a abordé la question de l’immigration clandestine et affirmé vouloir mener une politique de maîtrise de l’immigration avec un retour possible du contrôle aux frontières françaises.
En ce qui concerne le budget et le déficit, Michel Barnier a parlé d’un effort qui consiste à “faire beaucoup de réductions” budgétaires, sans aller, toutefois, dans le détail, rien n’est spécifié, rien n’est chiffré. En restant dans le sujet des finances et des comptes publiques, il est à noter que le Premier ministre a parlé d’une “exigence de justice fiscale” qui appelle “une participation” des grandes entreprises et des “Français les plus fortunés”. Il a ensuite mis en avant “cinq chantiers prioritaires” de son gouvernement : le niveau de vie, les services publics -notamment la santé et l’école- la sécurité, l’immigration et ce qu’il a appelé “la fraternité”.
En conclusion de son discours de près d’une heure et demi, Michel Barnier a eu ces mots : “Prenons soin de la République, elle est fragile. Prenons soin de l’Europe, elle est nécessaire. Prenons soin ensemble de la France et des Français, ils nous demandent de dépasser nos querelles ».
Le Premier ministre ne sollicitera pas de vote de confiance des députés, à l’instar de ses prédécesseurs Élisabeth Borne et Gabriel Attal, privés comme lui de majorité absolue.
R. R.
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