L’espoir perdu du 11 janvier 2015

Dans toute la France, des manifestations, des marches, des rassemblements ont réuni 4 millions de personnes le 11 janvier 2015 suite aux attentats des 7, 8 et 9 janvier contre le journal Charlie Hebdo dans le 11ème arrondissement de Paris, la policière municipale de Montrouge et l’Hyper Cacher de la Porte de Vincennes.

Ils étaient plus de deux millions à Paris, près de 300 000 à Lyon, 140 000 à Bordeaux, 60 000 à Saint-Étienne, 35 000 à Tours, 115 000 à Rennes, 110 000 à Grenoble, plus de 50 000 à Nancy, 45 000 à Angers, 60 000 à Marseille… Ils étaient Charlie, Ahmed, Bernard, Elsa, Cabu, Charb, Honoré, Michel…

Ils étaient venus en famille, entre amis ou seuls, jeunes et moins jeunes, femmes et hommes, Parisiens, banlieusards, provinciaux.

La France s’est mobilisée contre le terrorisme et l’on a pensé que cette mobilisation allait être durable, contre le terrorisme et sa matrice idéologique qu’est l’islamisme. Cela n’a pas été le cas.

À Paris, la marche est partie de la Place de la République à 15h, en suivant, deux parcours, drainant une immense foule en direction de la Place de la Nation. Sans bruit, pas de chants, peu de slogans, des pancartes et des écriteaux avec les inscriptions “Je suis Charlie” et “Non au terrorisme”. Les gens disaient “merci” à la police.

Ce jour-là, la France s’est mobilisée contre le terrorisme et l’on a pensé que cette mobilisation allait être durable, contre le terrorisme et sa matrice idéologique qu’est l’islamisme. Cela n’a pas été le cas. Les attentats de janvier 2015 allaient être suivis par de nombreux actes terroristes et l’islamisme n’a pas été affaibli, il a, au contraire, progressé. Triste constat dix ans après l’espoir du 11 janvier 2015.