Le 12 janvier, c'est Yennayer, le nouvel an berbère
L’Algérie et le Maroc sont en l’an 2975
Comme chaque année, le 12 janvier, les Berbères, Imazighen, célèbrent Yennayer, le nouvel an amazigh, berbère. C’est une grande fête en Algérie et au Maroc où cette date est un jour férié, deux États où la langue berbère est langue nationale et officielle.
Par Cherif Berkache
Publié le 12 janvier 2025
Procession en Algérie, le premier jour de l'an berbère, en tenues traditionnelles kabyles.
L’arrivée de la nouvelle année amazighe est fêtée avec faste en Algérie et au Maroc, deux pays où le berbère est langue nationale et officielle depuis de nombreuses années et où les dénominations des institutions officielles et des édifices publics sont écrites en berbère, en tifinagh, l’alphabet berbère utilisé depuis des lustres notamment par les Touaregs.
Célébré depuis des temps immémoriaux en Afrique du Nord, le nouvel an berbère, selon un calendrier agraire qui remonte à la haute antiquité, est décrété fête nationale, jour férié, chômé et payé en 2017 en Algérie, en 2023 au Maroc.
Le calendrier berbère est fondé sur un évènement historique qui eut lieu en l’an 950 avant Jésus-Christ lorsqu’un chef berbère monta sur le trône d’Egypte et devint le pharaon Sheshonq Ier.
Historiquement et jusqu’à nos jours, la sphère berbère englobe l’Afrique du Nord (l’Algérie, le Maroc, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, les îles Canaries, une région de l’ouest de l’Égypte) et s’étend sur une partie du Sahel, principalement au Mali et au Niger, jusqu’au Tchad et au Burkina Faso.
Le calendrier berbère est fondé sur un événement historique qui eut lieu en l’an 950 avant Jésus-Christ lorsqu’un prince berbère monta sur le trône d’Egypte et devint le pharaon Sheshonq Ier, fondateur de la XXII dynastie qui régna sur l’Égypte jusqu’en 715 av. J.-C.
L’identité et la culture berbères ont connu une renaissance après la première révolte populaire qu’ait connu l’Algérie post-indépendance, en 1980 en Kabylie, et qui sera appelée le Printemps berbère.
Marginalisées, plus depuis la colonisation et les indépendances des pays concernés que suite à l’avènement de l’islam et, avec, la culture arabe, l’identité et la culture berbères ont connu une renaissance après la première révolte populaire en Algérie post-indépendance, en 1980 en Kabylie, et qui sera appelée le Printemps berbère. Les descendants des Numides commencèrent alors à se réapproprier leur identité et leur histoire, à se rappeler leurs illustres ancêtres, tels que Gaïa, Massinissa, Jugurtha, Juba II, Dihya -reine plus souvent appelée Kahina- et à donner leurs noms aux nouveaux nés. Ils exhumèrent aussi d’autres noms comme ceux de Saint-Augustin et Apulée. Aujourd’hui, les prénoms Kahina, Dihya, Jugurtha, Massissina sont assez répandus en Algérie.
Ch. B.
Joyeux Yennayer !
L’équipe du journal Rupture, direction et rédaction, souhaite un joyeux Yennayer aux Berbères, Imazighen d’Afrique du Nord, du Sahel, de France, d’Europe, du Québec et d’ailleurs dans le monde. Que cette année 2975 apporte santé, amour, bonheur, joie, prospérité, paix.
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