L'arrestation de Boualem Sansal confirmée officiellement
L’agence de presse algérienne s’en prend à la “France Macronito-sioniste”
L’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal a été confirmée par l’agence de presse algérienne APS (Algérie Presse Service) dans une dépêche datée vendredi 22 novembre, sous la forme d’un commentaire particulièrement virulent à l’égard d’Emmanuel Macron et qui parle d’une “France Macronito-sioniste”. Le motif de l’arrestation de Boualem Sansal est également connu : les propos qu’il a tenus dans une interview pour lesquels il lui est reproché de remettre en question le tracé frontalier entre l’Algérie et le Maroc. Le parquet d’Alger n’a pas encore communiqué sur les poursuites pénales engagées contre Boualem Sansal mais certains observateurs pensent qu’il devrait être présenté au tribunal dans les prochains jours, peut-être ce dimanche 24 novembre.
Par Par Rédaction Rupture
Publié le 23 novembre 2024
Boualem Sansal vit à Boumerdès, ville côtière située à 45 kilomètres à l'est d'Alger.
L’APS, Algérie Presse Service, agence de presse officielle, qui confirme l’information sur l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal et qui a commencé à circuler le jeudi 21 novembre, indique également les motifs de cette arrestation, à savoir l’atteinte “à l’unité nationale” et “à l’intégrité territoriale de l’Algérie” et la remise en cause de “l’existence de la nation algérienne”. Il est vraisemblablement fait référence aux propos de l’écrivain dans une interview, affirmant notamment que “toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc”. Boualem Sansal -“vénéré par l’extrême-droite française, écrit l’APS – est accusé d’être “en plein délire révisionniste” (par rapport aux frontières algéro-marocaines).
Il est vraisemblablement fait référence aux propos de l’écrivain dans une interview, affirmant notamment que “toute la partie ouest de l’Algérie faisait partie du Maroc”. Boualem Sansal -“vénéré par l’extrême-droite française, écrit l’APS- est accusé d’être “en plein délire révisionniste” (par rapport aux frontières algéro-marocaines).
Le commentaire de l’agence de presse algérienne s’en prend sévèrement à Emmanuel Macron “qui revient d’un voyage bronzé du Brésil, où il avait traité les Haïtiens de “cons””, qui “n’est pas à une contradiction près”, qui parle de “crimes contre l’Humanité” en Algérie au sujet de la colonisation française et “prend la défense d’un négationniste, qui remet en cause l’existence, l’indépendance, l’Histoire, la souveraineté et les frontières de l’Algérie!”, l’APS faisant référence à Boualem Sansal.
«La France qui légifère à tour de bras sur les lois mémorielles, surtout quand il s’agit du révisionnisme anti-juif (Loi Gayssot), ne devrait-elle pas, plutôt, condamner Sansal pour sa tentative de nier l’existence même de la Nation algérienne ?», lit-on encore dans la dépêche de l’APS, qui poursuit qu'”à chaque poussée de fièvre anti-algérienne, Paris charge Alger de tous les maux alors que l’Algérie agit, toujours, selon le principe de cohérence.”
L’agence de presse officielle parle même d’un lobby “anti-algérien” et “pro-sioniste” en France, ce qu’elle appelle la “France Macronito-sioniste”.
Boualem Sansal, qui a obtenu la nationalité française il y a seulement quelques mois, a été arrêté le 16 novembre, à l’aéroport d’Alger, alors qu’il rentrait de Paris.
“Accuser l’Algérie d’empêcher la liberté d’expression, commente encore l’APS, alors que les Français détiennent toujours Pavel Durov , le fondateur de la messagerie Telegram, plateforme mondiale de l’expression, est la confirmation de cette sinistre comédie dont seul Sansal est le pantin utile.”
Boualem Sansal, qui a obtenu la nationalité française il y a seulement quelques mois, a été arrêté le 16 novembre, à l’aéroport d’Alger, alors qu’il rentrait de Paris. Il sera entendu par des juges probablement dans les prochains jours; certaines sources annoncent son audition au tribunal pour ce dimanche 24 novembre.
À noter qu’avant cette affaire, Boualem Sansal, qui a toujours vécu en Algérie et qui y vit toujours, à Boumerdès, ville côtière située à 45 kilomètres à l’est d’Alger, n’avait jamais été inquiété pour ses livres et ses opinions.
R. R.
Il sera entendu par des juges probablement dans les prochains jours; certaines sources annoncent son audition au tribunal pour ce dimanche 24 novembre.
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