L’adolescent grièvement blessé est décédé

Les habitants du quartier sont évidemment choqués, mais au-delà toute la ville. “Ni choqué ni surpris, cela fait longtemps que je ne vais plus aux Couronneries, notamment au marché du dimanche qui fut une institution de la ville, et le pire est devant nous”, me confie Bernard.

Le poste de police des Couronneries, détruit lors des émeutes juin de 2023, n’a pas été reconstruit, au grand dam des habitants qui pratiquent une technique d’évitement, ne sortant plus, surtout le soir.

La police municipale de Poitiers n’est pas armée, par choix politique de la municipalité EELV. Pour beaucoup d’habitants, la sécurité ne semble pas être la préoccupation du maire Léonore Moncond’huy.

La police municipale de Poitiers n’est pas armée, par choix politique de la municipalité EELV. Pour beaucoup d’habitants, la sécurité ne semble pas être la préoccupation du maire Léonore Moncond’huy.

Et pourtant, l’insécurité est une réalité à Poitiers. Pour ce citer que quelques faits récents, le 31 octobre, à la patinoire, deux agents et un éducateur ont été agressés physiquement, la police est intervenue et la patinoire est fermée jusqu’au 3 novembre; le 24 octobre, les artères du centre-ville ont été rebaptisées par une action de collage avec des noms de leaders palestiniens et parmi les noms collés sur les plaques de rue figurait celui d’Ahmed Yassine, le fondateur du Hamas; le 3 octobre, un incendie a été provoqué à l’église Saint Hilaire classée au patrimoine de l’Unesco, après décapitation des statues dans l’église Sainte Thérèse.

Par ailleurs, régulièrement, des affrontements éclatent entre bandes rivales de quartiers différents de la ville (Saint Eloi, les Trois Cités, les Couronneries).