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Il est mort ce 22 janvier à 86 ans

Jean-François Kahn, un grand journaliste et un homme de principes

« Dans ma carrière de journaliste, je n’ai jamais rencontré un courage égal à celui des journalistes algériens. Ils sont l’honneur de tous les journalistes. » Ces sont des mots d’un grand journaliste et un homme de principes, Jean-François Kahn, l’un des rares à avoir apporté son soutien aux journalistes algériens dans les années 90 alors qu’ils étaient particulièrement ciblés par les terroristes islamistes. Journaliste depuis 65 ans, Jean-François Kahn est mort à 86 ans ce mercredi 22 janvier. Il a marqué la presse écrite en France au cours des 40 dernières années, notamment avec la création de deux titres, L’Événement du jeudi et Marianne.

Par Rédaction Rupture

Publié le 23 janvier 2025

Engagé en politique au centre, il a été un fidèle soutien de François Bayrou.

Fondateur de L’Événement du jeudi et de Marianne, le journaliste Jean-François Kahn est mort à 86 ans, a annoncé jeudi à l’AFP son entourage. Il était également polémiste, engagé au centre sur l’échiquier politique. Il est décédé mercredi 22 janvier, a indiqué son épouse Rachel Assouline-Kahn. Fils du philosophe Jean Kahn, il était le frère du généticien Axel Kahn.

Jean-François Kahn a lancé respectivement en 1984 et en 1997, L’Événement du jeudi et Marianne, qu’il voulait ni de gauche ni de droite et qui ont été des succès en kiosque, surtout Marianne avec des ventes de 200.000 exemplaires. Il a dirigé Marianne jusqu’en 2007 et a continué d’y tenir une chronique régulière jusqu’en 2011.

Jean-François Kahn s’est distingué, par ailleurs, sur un sujet brûlant à l’époque, avec un soutien très remarqué aux journalistes algériens qui faisaient face dans les années 90 au terrorisme islamiste et en leur rendant un vibrant hommage : « Dans ma carrière de journaliste, je n’ai jamais rencontré un courage égal à celui des journalistes algériens. Ils sont l’honneur de tous les journalistes. »

Jean-François Kahn s’est distingué, par ailleurs, sur un sujet brûlant à l’époque, avec un soutien très remarqué aux journalistes algériens qui faisaient face dans les années 90 au terrorisme islamiste et en leur rendant un vibrant hommage : « Dans ma carrière de journaliste, je n’ai jamais rencontré un courage égal à celui des journalistes algériens. Ils sont l’honneur de tous les journalistes. » Pendant ce temps-là, pire que les journalistes et les médias qui se taisaient, des journaux comme Libération et Le Monde considéraient les islamistes armés qui sévissaient en Algérie comme des « rebelles », Le Monde allant jusqu’à vouloir semer le doute sur les auteurs des attentats avec la formule « qui tue qui? »

Également engagé en politique, Jean-François Kahn a été un fidèle soutien de François Bayrou, notamment lors des campagnes pour les présidentielles de 2007 et 2012. Il s’est même présenté aux élections européennes de 2009 avec le MoDem mais une fois élu il a renoncé à son siège.

François Bayrou a écrit sur X : « Jean-François Kahn était un géant et un homme rare. L’incroyable créativité qui l’animait, son audace, lui ont fait fonder de véritables journaux-époque, L’Événement du jeudi, Marianne. Il incarnait le « centrisme révolutionnaire », l’humanisme et la fidélité. Nous l’aimions. »

R. R.

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