L'avocat de l'écrivain François Zimeray à Rupture :

« Je déconseille à Boualem Sansal de faire appel de sa condamnation »

Boualem Sansal ne doit pas faire appel de sa condamnation, au risque d'entraver une éventuelle décision de grâce présidentielle. C'est ce qu'a expliqué à Rupture l'avocat de l'écrivain franco-algérien François Zimeray, qui dément l'information donnée hier par l'AFP, en le citant, et reprise par toute la presse française, indiquant que Boualem Sansal avait déposé un recours. Des informations contradictoires circulent depuis hier, aussi bien en France qu'en Algérie, au sujet de ce recours, à la veille de la visite, prévue pour dimanche, du ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot à Alger.

Par Rédaction Rupture

Publié le 3 avril 2025

« Je déconseille à Boualem Sansal de faire appel de sa condamnation »

Boualem Sansal a été condamné, le 27 mars, à cinq ans de prison.

« Je déconseille à Boualem Sansal de faire appel de sa condamnation, car s’il le fait cela risque d’entraver une éventuelle grâce présidentielle », a déclaré à Rupture, ce jeudi 3 avril, l’avocat de l’écrivain François Zimeray. Il dément l’information donnée hier, 2 avril, par l’AFP en le citant, reprise par toute la presse française, selon laquelle Boualem Sansal avait déposé un recours suite à sa condamnation, le 27 mars, à cinq ans de prison par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, à Alger.

De son côté, le site d’information en ligne algérien TSA a écrit dans un article publié très tard cette nuit, mercredi 2 – jeudi 3 avril : « L’écrivain franco-algérien et le parquet du tribunal de Dar El Beida (Alger) ont fait appel de la condamnation de l’écrivain franco-algérien à 5 ans de prison ferme, a appris TSA ce mercredi 2 avril du Bâtonnier d’Alger Si Mohamed Baghdadi. » Et de préciser : « Boualem Sansal et le parquet ont fait appel la veille de l’Aïd-el-fitr ». La précision est importante vu que, comme le note TSA, « l’Algérie observe trois jours de congés payés à l’occasion de l’Aïd-el-fitr ».

Cet imbroglio autour de l’appel de la condamnation de Boualem Sansal intervient à trois jours de la visite, prévue pour dimanche prochain, 6 mars, du ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot à Alger. S’agit-il d’un hasard de calendrier ou y a-t-il derrière des manœuvres visant à torpiller cette visite ?

Le Bâtonnier d’Alger a expliqué à TSA que la disposition de grâce n’est « possible qu’une fois la peine définitive ». « Il peut y avoir désistement de part et d’autre », ajoute le Bâtonnier d’Alger. « L’affaire peut être jugée rapidement aussi », explique-t-il, en soulignant que l’octroi d’une grâce présidentielle peut être décidé par le président de la République qui est « souverain dans ses décisions ».

Cet imbroglio autour de l’appel de la condamnation de Boualem Sansal intervient à trois jours de la visite, prévue pour dimanche prochain, 6 mars, du ministre des Affaires étrangères français Jean-Noël Barrot à Alger. S’agit-il d’un hasard de calendrier ou y a-t-il derrière des manœuvres visant à torpiller cette visite ?

R. R.

Envie de lire tous les articles ?

Débloquez immédiatement tous les articles. Sans engagement.

Abonnement

Débloquez immédiatement tous les articles.

Je m'abonne

Newsletter

Recevez chaque semaine les titres à la Une

Inscrivez-vous
Activer les notifications OK Non