Alexandre Portier tire la sonnette d'alarme

“Des enfants ont peur d’aller à l’école parce qu’ils sont juifs”

Le ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et de l’Enseignement professionnel, Alexandre Portier, a fait une intervention républicaine remarquable, ce 8 octobre, au lycée parisien Lucien de Hirsch, le plus ancien établissement scolaire juif de France.

Par Par Karim Maloum

Publié le 8 octobre 2024

“Des enfants ont peur d’aller à l’école parce qu’ils sont juifs”

“Mais comment, dans ce pays, parler de réussite scolaire quand des enfants peuvent avoir peur en allant à l’école parce qu’ils sont juifs,
comment parler de réussite scolaire quand dans ce pays les enseignants vont avoir peur et vont se censurer dans certains cours, n’osant plus parler, ne vont plus être respectés, voire vont être assassinés, comme ça a été le cas de Samuel Paty, de Dominique Bernard et qui ont été assassinés tout simplement parce qu’ils faisaient leur métier”, a déclaré le ministre. Et de conclure : “Nous sommes à un moment de l’histoire de notre pays où aucune faiblesse n’est permise.”

Cette déclaration devrait être diffusée dans tous les établissements scolaires, qu’ils soient publics ou privés.

Suite à la nomination du gouvernement de Michel Barnier, un nouveau portefeuille voit le jour auprès du ministère de l’Éducation nationale et Alexandre Portier, 34 ans, député LR, a été nommé ministre délégué chargé de la Réussite scolaire et l’Enseignement professionnel.

Face à une politique “défaillante”, Alexandre Portier a, par ailleurs, affirmé le 4 octobre à l’AFP vouloir “remettre à plat” l’orientation à l’école pour “valoriser beaucoup plus les métiers”. Nouvellement nommé, l’ex député LR du Rhône s’exprimait à l’issue de son premier déplacement dans un lycée professionnel, dans le département des Ardennes.

“Il y a une politique qu’on doit aujourd’hui remettre à plat, c’est celle de l’orientation. Parce que ce que m’ont fait remonter les enseignants, c’est qu’ils avaient besoin qu’on puisse valoriser beaucoup plus les métiers et les filières en amont du lycée professionnel”, a souligné le ministre. “Il y a, a-t-il ajouté, des filières qui sont des filières d’avenir, où il y a des belles carrières à mener” et “malheureusement, notre politique d’orientation est défaillante à les mettre en tête de nos priorités”.

K. M.

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