Beaucoup de paroles, peu d’actes

“Je serai toujours aux côtés des professeurs. La Nation toute entière doit être à leurs côtés. Pas un soutien ne doit manquer.” C’est ce qu’a déclaré la ministre de l’Éducation nationale. Elle a ensuite annoncé “le déploiement d’équipes mobiles de sécurité” qui “resteront dans le lycée aussi longtemps que nécessaire”, “la présence d’une équipe académique “valeurs de la République” pour dialoguer avec les élèves”, “des renforts d’assistants d’éducation pour garantir la sérénité dans l’établissement et une infirmière scolaire pour pallier un poste vacant”, “un accompagnement psychologique dans la durée pour soutenir la professeure” victime de l’agression.

A quand une doctrine contre l’offensive islamiste à l’école ?

Les paroles de la ministre sont peu convaincantes. Il s’agit là d’un discours “administratif”, convenu, déjà entendu à chaque fois qu’est survenu un incident similaire à celui qui a eu lieu à Tourcoing. On attend les actes. Quelle sanction sera décidée contre l’élève qui a agressé la professeure ? Les professeurs qui ont soutenu l’élève seront-ils sanctionnés ?

A Tourcoing, Anne Genetet n’a rien dit sur la question de fond qui fait qu’une élève agresse une enseignante parce qu’elle lui demandait d’enlever son voile à l’intérieur d’un établissement scolaire. Pour défendre la laïcité et lutter contre l’islamisme à l’école, il faudrait d’abord nommer le problème et agir pour y remédier. A quand une doctrine claire au ministère de l’Éducation nationale qui décrypterait l’offensive islamiste à l’école et proposerait des réponses fortes et efficaces ?