Ce matin au cours d'une conférence de presse à Paris
Le Comité de soutien à Boualem Sansal hausse le ton
Réunis à la Maison de l'Amérique latine ce jeudi, les amis et soutiens de Boualem Sansal, condamné à cinq ans de prison ferme en Algérie, haussent le ton. Ils ont acté l'échec de la diplomatie et appelé à une mobilisation plus forte, en France et auprès des institutions européennes.
Par Rédaction Rupture
Publié le 17 juillet 2025

Les principales figures du Comité de soutien à Boualem Sansal ont déploré le «silence» des autorités françaises.
© Photo Rupture
Pour acter l’échec de la diplomatie française et appeler à une mobilisation plus forte, ce 17 juillet, à la Maison de l’Amérique latine, le Comité international de soutien à Boualem Sansal a tenu une conférence de presse pour dénoncer l’inaction des autorités françaises et européennes face à l’incarcération de l’écrivain franco-algérien. Condamné à cinq ans de prison ferme le 1er juillet, Sansal, âgé de 80 ans et gravement malade, n’a pas bénéficié d’une grâce présidentielle.
« Le silence ne suffit plus »
Arnaud Benedetti, fondateur du comité de soutien international à Boualem Sansal, a ouvert la conférence en soulignant la gravité de la situation : « Nous sommes dans une situation particulièrement inquiétante et grave ». Il a critiqué le silence des autorités algériennes et françaises, appelant à une action plus ferme.
Noëlle Lenoir, présidente du comité, a exprimé sa déception face à la diplomatie discrète : « Nous avons la faiblesse de penser que la diplomatie discrète n’a pas porté ses fruits ». Elle a également critiqué l’Union européenne pour son manque d’action concrète malgré des déclarations de soutien.
Appels à une mobilisation internationale
Jean-Michel Blanquer a comparé l’affaire Sansal à l’affaire Dreyfus, soulignant la nécessité d’une mobilisation internationale : « C’est une affaire universelle. Nous parlons d’un homme qui est emprisonné en raison de ses écrits ». Il a appelé à « européaniser et mondialiser le dossier ».
Xavier Driencourt, ancien ambassadeur de France en Algérie, a évoqué une « stratégie du silence » inefficace et a rappelé que la France dispose de leviers de pression, tels que la question des visas et les accords bilatéraux.
Pascal Bruckner a critiqué « l’impuissance volontaire du gouvernement français », tandis que Georges-Marc Benamou a souligné l’urgence de la situation.
Une situation critique
Le comité de soutien s’inquiète pour la santé de Boualem Sansal, atteint d’un cancer et détenu dans des conditions préoccupantes. Il appelle à une mobilisation immédiate pour sa libération, estimant que « notre indifférence serait un crime, notre mobilisation est un devoir ».
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