L’Académie française refuse Boualem Sansal

Déjà doublement couronné par l’Académie française, en 2013 par le Grand prix de la Francophonie et en 2018 par le Grand prix du roman de l’Académie française, Boualem Sansal avait, selon Jean-Christophe Rufin, toute légitimité à prétendre trôner sous la coupole.

“Sansal défend encore plus radicalement la langue française que certains auteurs français, observe Jean-Christophe Rufin. Sans renier ses propres racines, en montrant son attachement au dialogue entre les cultures et les pays. Même si la langue française est en Algérie la langue du colonisateur, elle est aussi la langue internationale. Boualem Sansal entretient avec elle un rapport apaisé.”

Comment expliquer ce refus de l’Académie française d’accepter Boualem Sansal en son sein alors qu’elle a reconnu son talent d’écrivain en le récompensant, un homme qui promeut la langue française avec une œuvre si enrichissante ?

La remarquable idée de Jean-Christophe Rufin de faire élire Boualem Sansal à l’Académie Française aurait été repoussée à 13 voix contre 6.

Comment expliquer ce refus de l’Académie française d’accepter Boualem Sansal en son sein alors qu’elle a reconnu son talent d’écrivain en le récompensant, un homme qui promeut la langue française avec une œuvre si enrichissante ? Qu’est-ce qui motive ce rejet de la proposition de l’académicien Jean-Christophe Rufin ? Qu’est-ce qui motive les académiciens, ou la majorité d’entre eux, à ne pas vouloir s’impliquer dans la lutte pour la liberté et la défense de la langue française?