Condamné en appel à cinq ans de prison le 1er juillet
Boualem Sansal sera-t-il gracié à l’occasion du 5-Juillet ?
Encore une halte, un épisode dans l'affaire Boualem Sansal. Beaucoup fondent un espoir pour la libération de l'écrivain franco-algérien sur une grâce présidentielle à l'occasion de la célébration de la fête nationale algérienne, le 5 juillet, soit quatre jours après qu'il ait été condamné en appel, le 1er juillet, à cinq ans de prison, la même peine que celle prononcée en première instance le 27 mars. Si cela arrivait, l'annonce pourrait être faite aujourd'hui, le 4 juillet, comme il est de coutume. Si tel n'est pas le cas, l'on sera dans la totale incertitude, avec une grande inquiétude sur le sort d'un homme âgé et malade.
Par le correspondant de Rupture à Alger Youcef Khedim
Publié le 4 juillet 2025

Boualem Sansal se retrouve une nouvelle fois dans une situation d'attente.
Après sa condamnation, le 1er juillet, à cinq ans de prison par la cour d’appel d’Alger, Boualem Sansal se retrouve une nouvelle fois dans une situation d’attente, celle d’une éventuelle grâce que lui accorderait le président Tebboune à l’occasion du 5-Juillet, la fête nationale algérienne. Si cette décision est prise, elle pourra être annoncée, comme il est de coutume, la veille, ce vendredi 4 juillet.
Déjà, le 20 mai, lorsque le procès en appel de l’écrivain qui devait se tenir ce jour-là et avait été reporté au 24 juin, avec le verdict annoncé pour le 1er juillet, cela avait été vu par beaucoup d’observateurs comme un bon signe pour le sort de Boualem Sansal. Car avec cette reprogrammation, le procès en appel était rapproché de la commémoration de l’anniversaire de l’indépendance de l’Algérie, le 5 juillet, à l’occasion de laquelle de nombreux prisonniers bénéficient habituellement de la grâce présidentielle.
Mais, si Boualem Sansal ne bénéficie pas de la grâce présidentielle à la faveur du 5-Juillet, sa situation se compliquera davantage et deviendra particulièrement délicate, sachant qu’il est âgé de 81 ans et qu’il est atteint d’un cancer pour lequel il est suivi à l’hôpital Mustapha d’Alger.
Boualem Sansal a été condamné en première instance, le 27 mars, à cinq ans de prison, pour « atteinte à l’intégrité du territoire », par le tribunal correctionnel de Dar El Beida, à une quinzaine de kilomètres du centre d’Alger. Le même tribunal l’avait placé sous mandat de dépôt le 26 novembre, en vertu de l’article 87 bis du code pénal algérien qui réprime les atteintes à la sûreté de l’État. L’écrivain avait été arrêté le 16 novembre à son retour en Algérie où il a toujours vécu et n’avait jamais été inquiété jusque-là pour ses écrits et ses opinions.
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