Au-delà du Mur
Dans la nuit du 9 au 10 novembre 1989, devant les caméras de télévision du monde entier, les Allemands brisaient le Mur de la Honte qui divisait Berlin en deux parties depuis le 13 août 1961. Un des symboles majeurs de la Guerre froide venait de tomber. Les Allemands de l’Est venaient de retrouver la liberté. Une vraie révolution pacifique. La démocratie triomphait d’une république totalitaire.
Par Karim Maloum
Publié le 9 novembre 2024
La réunification de l’Allemagne, qui a suivi la chute du Mur, a rassemblé les familles, les amis et a posé les fondements d’une Allemagne plus forte et plus influente en Europe et dans le monde. La chute du Mur de Berlin a eu un effet domino sur les pays d’Europe de l’Est, entraînant des réformes politiques et économiques. C’était la victoire du libéralisme.
L’un des lieux les plus marquants de cette séparation Est-Ouest est le “check-point Charlie”. Il s’agissait du poste-frontière permettant de franchir le Mur qui coupait Berlin en deux. Les forces alliées britanniques, françaises et américaines se rendaient à ce point de passage pour l’échange d’espions et de prisonniers politiques. Détruit en 1990, il a été reconstitué pour les touristes.
Avec l’échec du Bloc de l’Est, aux États-Unis et en Europe occidentale, on s’imaginait que le monde entrait dans une ère post-idéologique.
La chute du mur de Berlin a été, pour beaucoup, la fin des idéologies totalitaires. On pensait que c’était la victoire finale de la démocratie libérale, qu’avec la disparition de l’Union soviétique ce serait la fin annoncée des totalitarismes, des idéologies. Avec l’échec du Bloc de l’Est, aux États-Unis et en Europe occidentale, on s’imaginait que le monde entrait dans une ère post-idéologique.
Pendant ce temps, au cours des années 80-90, l’islamisme s’est développé dans les pays musulmans avant de se propager en Europe doucement mais sûrement. D’autres idéologies sont apparues, les plus récentes étant le wokisme et racialisme, lesquelles s’accommodent bien avec l’islamisme. Le pire, c’est que, par le passé, des générations entières d’intellectuels se sont battues contre les anciennes idéologies totalitaires et qu’aujourd’hui personne ou presque ne combat les nouveaux totalitarismes.
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