Macron et l'ONU demandent à Israël l'arrêt de ses opérations au Liban

Qu’en est-il du désarmement du Hezbollah ?

Les condamnations se sont multipliées, depuis le 11 octobre, après que des tirs israéliens aient atteint, jeudi et vendredi, la Force intérimaire des Nations unies au Liban (FINUL), faisant quatre blessés parmi les Casques bleus. Face au tollé, Israël a annoncé l’ouverture d’une enquête. L’armée israélienne, évoquant des blessures “involontaires”, a assuré avoir tiré en direction d’une “menace” proche de la position de la FINUL.

Par Par Karim Maloum

Publié le 14 octobre 2024

Qu’en est-il du désarmement du Hezbollah ?

Le Président Macron et l’ONU, qui ont demandé à Israël l’arrêt immédiat de ses opérations au sud du Liban, ne se sont pas exprimés sur la découverte d’une position souterraine du Hezbollah à quelques centaines de mètres d’une base de la FINUL et qui a dû nécessiter du temps à construire. Une position qui a servi de base de lancement de missiles sur le nord d’Israël. Les terroristes du Hezbollah emploient les mêmes tactiques que ceux du Hamas, en se servant des infrastructures de l’ONU comme boucliers humains.

Des observateurs s’interrogent sur le fait que l’ONU ne demande pas l’application de sa propre résolution 1701 qui stipule la cessation des hostilités des deux côtés de la frontière. Concernant les forces déployées, le texte prévoit que seules les forces de maintien de la paix de l’ONU et de l’armée libanaise soient présentes dans le sud du Liban et le Hezbollah n’est pas une unité de l’armée libanaise. Ce 13 octobre, des drones ont été lancés en direction d’Israël par le Hezbollah, faisant plusieurs blessés. Depuis le 8 octobre, 8 500 missiles, drones et roquettes ont été tirés sur le nord d’Israël par le Hezbollah.

700 Casques bleus français

La force onusienne au Liban est composée de 10 000 hommes, de 40 nationalités différentes, dont 700 Français. La FINUL a été créée, en 1978, par le Conseil de sécurité, à la suite de l’escalade de la violence le long de la frontière israélo-libanaise et avec l’objectif de consolider la paix, notamment en aidant le gouvernement libanais à rétablir son autorité sur le sud du pays, en apportant un appui à son armée.

Le président français a jugé “tout à fait inacceptable” que les troupes de l’ONU soient ainsi “visées délibérément par les forces armées israéliennes”. Depuis Chypre, où il participait à un sommet des dirigeants des pays méditerranéens de l’Union européenne, le chef de l’Etat a prévenu que la France “ne tolérera pas” de nouveaux tirs. Emmanuel Macron a également réitéré son appel à “cesser les exportations d’armes” utilisées à Gaza et au Liban. Il a souligné que c’était le seul moyen de mettre fin aux conflits, tout en affirmant qu’il ne s’agissait pas de “désarmer” Israël. Le président français n’a, cependant, pas évoqué la question du désarmement du Hezbollah, une milice qui est devenue une sorte d’État dans l’État.

K. M.

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